La Belgique, leader européen en biotech et medtech
Grâce à un écosystème innovant en pleine effervescence, la Belgique s’est imposée comme un pilier dans les secteurs des biotechs et des medtechs. Toutefois, pour évoluer dans un marché de plus en plus compétitif, le pays doit relever plusieurs défis.
Un secteur dynamique mais exigeant
Le succès des biotechs et des medtechs en Belgique repose sur une infrastructure propice à l’innovation. Des entreprises comme IBA, pionnière et leader mondial des technologies d’accélération de particules pour des applications médicales, et Noshaq, fond d’investissement proposant des solutions de financement pour la création et la croissance des entreprises, jouent un rôle majeur dans cette réussite.
« La clé d’un écosystème biotech dynamique repose sur la collaboration entre entreprises, instituts de recherche et investisseurs, explique Eric Brandt, Investment Manager chez Noshaq. Grâce à ces partenariats, nous encourageons une mutualisation des ressources et des compétences, maximisant ainsi les résultats pour chaque projet. »
Un modèle d’excellence en matière d’essais cliniques
La Belgique, leader européen en essais cliniques, bénéficie d’une réglementation permettant de lancer rapidement des protocoles de test. Cette rapidité a attiré des entreprises internationales et a permis de renforcer sa position dans la recherche médicale, comme en témoigne Daniel Ernult, Corporate Communication Manager chez IBA. : «Aujourd’hui, l’utilisation des nouveaux radiopharmaceutiques pour des applications de traitement, les théranostiques, ravive la demande d’équipement pour produire ces nouveaux radioisotopes. IBA compte rester un acteur majeur dans la fourniture de ces équipements et participe à ces avancées en soutenant des projets de recherche avec des centres de renommée mondiale, comme le projet Accelerate.EU pour lequel nous travaillons en en étroite collaboration avec l’Institut Jules Bordet. En investissant constamment dans l’innovation, nous garantissons une évolution continue des technologies. »
Grâce à des partenaires de choix, la Belgique pourrait étendre l’accès aux essais cliniques pour des pathologies rares, offrant ainsi une plateforme idéale pour les entreprises spécialisées. L’intégration de start-ups dans cet écosystème est donc un objectif majeur, afin que les jeunes entreprises profitent des infrastructures et des partenariats existants pour innover plus rapidement. « IBA suit les créations et les développements de start-ups de manière attentive et peut, lorsque cela est pertinent, travailler avec celles-ci ou les intégrer afin de pousser plus loin certaines innovations », confirme Daniel Ernult.
En favorisant ces collaborations, la Belgique optimise sa capacité à créer des solutions médicales de pointe et accélère leur mise sur le marché.
Une attractivité accrue pour les investisseurs
Pour rester en tête, notre pays doit investir dans la formation de talents spécialisés et développer des réglementations promouvant l’innovation, lui permettant ainsi de garder ses avantages compétitifs. Cependant, cela nécessite des financements conséquents, bien souvent avant la rentabilité des produits. Contrairement aux entreprises traditionnelles, les sociétés biotech doivent sécuriser des investissements dès les premières phases pour survivre jusqu’aux étapes de commercialisation.
« Les retours sur investissement dans ces secteurs sont très longs, poursuit Eric Brandt. Le développement d’un médicament peut prendre 10 à 15 ans et 1 à 2 milliards d’euros pour une molécule innovante, ce qui implique que les investisseurs soient patients. De plus, ces secteurs sont très volatils, influencés par les taux d’intérêt, le contexte économique mondial et d’autres facteurs externes. Pourtant, sur le long terme, en analysant les courbes boursières par secteur d’activité, on observe que les sciences de la vie surperforment, tant en Europe qu’aux États-Unis.»
Aujourd’hui, les compétences financières des biotechs et medtechs sont réparties entre les régions, chacune ayant ses domaines de spécialisation. Un meilleur alignement des outils locaux, régionaux et fédéraux contribuerait à optimiser l’allocation des ressources et à faciliter l’accès aux investissements, permettant ainsi à la Belgique de renforcer sa visibilité internationale et d’asseoir sa position de leader.