Une prise en charge adaptée dans l’intérêt de tous
À l’aube du XXIe siècle, la santé des femmes mérite une attention particulière car elle constitue un enjeu majeur tant d’un point de vue médical que sociétal. Elle nécessite d’être prise en charge avec ses spécificités afin d’apporter une réponse adaptée aux problématiques qui leur sont propres.
Historiquement, les femmes ont souvent été sous-représentées dans la recherche médicale, conduisant un biais historique dans la conception des médicaments, souvent testés sur des hommes avant d’être prescrits aux femmes, sans ajustement.
La majorité des travaux en santé – dont les essais cliniques – prennent pour référence le corps masculin. Pourtant, la santé des femmes a ses propres spécificités qui ne se limitent pas à la maternité ou aux questions gynécologiques : elle englobe une multitude de problématiques qui touchent le bien-être physique, mental et social. La santé reproductive, telle que l’accès à la contraception, l’éducation sexuelle et le droit à l’avortement, sont des enjeux cruciaux qui impactent la vie de millions de femmes.
Dans le contexte politique mondial actuel, le droit des femmes à disposer de leur corps est plus que jamais menacé. Des politiques doivent être mises en place pour garantir des services de santé reproductive accessibles et de qualité. Les inégalités sociales, les violences conjugales et le poids des attentes sociétales peuvent engendrer des troubles psychologiques qui ont également des répercussions sur la santé publique.
L’accès aux soins est un droit fondamental qui nécessite néanmoins une vigilance accrue tant il reste inégal pour de nombreuses femmes à travers le monde. Le dépistage précoce constitue également un point d’attention majeur. Des maladies comme le cancer du sein ou du col de l’utérus peuvent être détectées à des stades précoces grâce à des dépistages réguliers. Les campagnes de dépistage doivent être non seulement accessibles, mais également adaptées aux réalités des femmes, y compris en milieux défavorisés.
La formation des professionnels de santé doit elle aussi être améliorée sur ces spécificités pour améliorer le diagnostic, mais aussi réduire la stigmatisation qui entoure certaines conditions de santé.

«La majorité des travaux en santé - dont les essais cliniques - prennent pour référence le corps masculin.»
Au CHU Saint-Pierre nous avons à cœur d’être à l’écoute des femmes et de leurs besoins spécifiques dans toutes nos prises en charge. C’est ainsi que le 320 rue Haute a vu le jour pour regrouper toutes les questions liées à la santé reproductive (City Planning) et aux violences sexuelles (CPVS, CeMAVie). Nos cliniques spécialisées basent elles aussi leur renommée tant sur la qualité de leur expertise que sur l’accompagnement humain dans le respect et l’écoute de nos patientes. C’est le cas pour notre Clinique de la femme enceinte, la Clinique du Sein Isala ou notre Clinique du Périnée mais également pour toutes nos prises en charge des pathologies gynécologiques.
La santé des femmes n’est pas un coût, mais un investissement vital. Aujourd’hui, la non-prise en compte du genre en santé génère des disparités économiques, psychologiques et médicales. En unissant nos forces, nous pouvons construire un avenir où la santé des femmes est pleinement reconnue et valorisée.